Bonjour,
De retour de l'hôpital, je vais contre-balancer le témoignage de Mamounette (m'a fait un peu peur !)
Je suis rentrée lundi au CHR, admission, attribution de la chambrée (seule ! chouette, mais paraît que ça dépend des opérations que l'on va subir, outre le nombre de places bien sûr), la super douche à la bétadine, prise de contact avec la nourriture... j'y allais avec le sourire car je pensais que c'était le début de la fin de mes malheurs.
Le lendemain, re-douche à la bétadine et dernières préparations avant l'intervention vers... 12h30
Après quelques blagues échangées au bloc avec le chir et son équipe, un coup de masque et dodo.
Je me réveille vers 17h30 dans le potage, gelée et tremblante. On me ramène dans ma chambre, mon compagnon est décomposé par l'attente (je devais passer à 10h30 !).
Une sonde urinaire, dans mon peu de conscience, je passe la main sur le ventre, oh, un seul collant sur le nombril !
(en fait il y en avait 4, mais 3 dans le maillot comme ils disent !)
Visite de l’équipe médicale, je suis dans le cosmos mais je comprends que l’hystérectomie s’est bien passée par les voies naturelles, ablation des trompes du fait de ma stérilisation par méthode Essure de 2007. Quelques traces d’endométriose cautérisées, aïe, c’est ce que je craignais ! J’aurai préféré que cette cochonnerie se cantonne à l’utérus. Les prochaines 12 h seront rock’n’roll.
Effectivement, vers 20 h la douleur se rappelle à mon bon souvenir de matière violente, j’appelle l’infirmière (j’ai horreur de ça !) elle me met une perf de perfalgan, pourquoi pas du spasfon tant qu’on y est ! Je sais que je vais douiller grave, c’est la rançon de la gloire non ?
21h26… je pleure, je ne peux plus bouger la douleur me tétanise. J’appelle… lors de son dernier passage l’infirmière a oublié d’éteindre la lumière de présence dans le couloir, ¼ d’heure se passe… je re-sonne, enfin à 22h une aide-soignante passe la tête à la porte. Je suis décomposée, faut que ça cesse, j’évalue la douleur à 7.
Un coup de morphine, l’assurance que ce sera fini dans ½ heure. J’appelle mon compagnon qui attendait inquiet, il me garde au téléphone jusque la douleur cesse, j’ai même ri pendant notre conversation… il a été rassuré et moi… soulagée !
Nuit blanche pourrie de cauchemars grotesques quand je m’assoupissais ! Le lendemain, plus de douleur. Passage des médecins, évaluation de la douleur : 0 ! J’ai eu le droit au déjeuner léger. Enfin rien ne me manque, depuis je n’ai envie de rien et suis repue d’une bricole !
Tout va mieux. Pas de sang par les voies basses, des gaz. On m’enlève les perfs, je peux me lever dès le mercredi matin (opérée de 18h !), prendre une douche et même rentrer chez moi le jeudi matin… heu, vous trouvez pas que ça va un peu vite ? vendredi c’est bien aussi non ?
Je suis rentrée hier (vendredi), je marche, je ne dois rien porter, je suis vidée (c’est le cas de le dire), à croire que toute notre énergie se trouve dans notre utérus ! J’ai un peu mal en changeant de position, je suis surtout courbaturée. Parait que l’on est la tête en bas, le ventre gonflé par le gaz pour la coelio, les jambes écartées à outrance, bref, j’ai l’impression d’avoir pris des coups de bâton… mon chir m’a assuré qu’il ne battait pas ses patientes ! LOL
Malheureux que je ne puisse révéler son nom… il est excellent. Je n’ai qu’un fil par ouverture, mon toubib a qualifié l’esthétique opératoire de « magnifique ».
Bon, ma patho y est pour quelque chose aussi. J’ai eu peur car j’ai tellement eu d’hémorragies que ça ne pouvait en être autrement… comme quoi !
Moralement, le bout de bidoche qui me servait d’utérus ne me manque pas. Pleure t’on l’enlèvement des dents de sagesse ? Une vésicule biliaire ? Pour moi c’est pareil, ça n’a aucun caractère de féminité en tout cas, bien moins qu’un sein qui se voit lui. Maintenant j’ai eu le temps d’y réfléchir, je le demande depuis 2006 !
Voili voilou. Ceci ne reste que mon vécu et j’espère répondre aux interrogations des futures opérées. En tout cas, je reste à votre entière disposition pour toute info supplémentaire. Je trouve que l’on ne s’exprime pas assez souvent quand ça se passe bien.
Courage, on va l’avoir à l’usure cette cochonnerie, au CHR de Lille, l’équipe médicale est très sensibilisée à cette maladie et communique beaucoup pour la déceler en moins des 7 ans annoncés actuellement.
J'ai écrit tout ça sur word en 2 jours ! Faut pas vous imaginer que j'ai la pêche pour écrire ça en une fois... ca va d'aillleurs vite me gaver cette impuissance, mais bon c'est bientôt la